Martinique : manifestation contre la vie chère04/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2927-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Martinique : manifestation contre la vie chère

Dimanche 1er septembre en Martinique, à l’initiative du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes), près de 500 personnes se sont rassemblées sur le parking de Carrefour Dillon, à l’entrée de la ville de Fort-de- France.

Il s’agissait de protester contre la vie chère et les injustices. Avant le début de la manifestation, la secrétaire et porte-parole du RPPRAC, Aude Goussard, a sollicité dans son discours le président Macron, pour qu’il mette fin aux injustices et à la vie chère en Martinique. « Tout ce qu’on veut, c’est l’alignement des prix avec l’Hexagone… » Elle a aussi dénoncé l’arrestation, le matin même, à 4 heures du matin, du président du mouvement Rodrigue Petitot surnommé Le R, pour « tentative de vol de bus » selon les autorités. La version de la police a été contestée. Devant les manifestants, la porte-parole a indiqué que « le président du RPPRAC a été interpellé sur le parking du stade de Dillon. En situation de handicap, il a été plaqué au sol. Une nouvelle fois, c’est la réponse coloniale… et c’est une arrestation arbitraire… »

Le cortège a grossi jusqu’à se retrouver à plus de 800 manifestants au rond-point de l’entrée du port, Pointe-des-Grives, où a été érigé un barrage. Un autre barrage a été également érigé au rond-point Coco-l’Échelle à l’entrée de Volga, quartier pauvre de Fort-de-France.

La grande partie des manifestants étaient issus de la population pauvre, de travailleurs, de chômeurs, de nombreuses femmes, de jeunes de quartiers pauvres, de retraités, des sans-ressources. Des militants et des responsables politiques étaient également venus soutenir le mouvement. Il y avait ceux du mouvement nationaliste, la députée du PS, du PPM (Parti progressiste martiniquais de feu Aimé Césaire), du GRS (Groupe révolution socialiste) et Combat ouvrier, ainsi que des militants d’organisations syndicales de la CGTM, la CDMT, la CSTM.

Au petit matin du lundi 2 septembre, le groupe des manifestants qui étaient restés aux abords du port a été délogé et les barrages ont été levés. Mais le port était toujours bloqué par les travailleurs à l’appel d’une intersyndicale réclamant la libération de Rodrigue Petitot. Il a finalement été libéré en fin de journée.

Le mouvement du 1er septembre est un reflet de l’exaspération d’une grande partie de la population laborieuse. Il n’est probablement pas terminé.

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