Macron à Washington : la grenouille et le bœuf26/02/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/02/une_2952-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Macron à Washington : la grenouille et le bœuf

Lundi 24 février, à la sortie de son entrevue avec Trump, Macron affichait la satisfaction de celui qui a réussi à se faire entendre, voire à faire entendre raison à son interlocuteur.

Pourtant, hors les papouilles, les sourires et les tapes dans le dos, hors la mention obligatoire de l’amitié séculaire (depuis Louis XVI) entre la France et les États-Unis, Macron n’a strictement rien obtenu.

Le président français, comme les autres dirigeants européens mais en direct et avec le sourire, s’incline donc devant le plan Trump-Poutine d’une promesse de cessez-le-feu assortie d’une mainmise américaine encore plus étroite sur les richesses de l’Ukraine. Les États européens auront tout juste le droit d’envoyer, à leurs frais naturellement, des soldats contrôler l’application des décisions américaines pour donner l’illusion d’être encore pour quelque chose dans le maintien de l’ordre mondial. Il est bien entendu pour tout le monde que, au-delà des sourires et des plaisanteries de comptoir présidentielles, les États-Unis maintiennent leur pression économique sur l’Europe, leur tendance à aspirer des capitaux du monde entier, leur prépondérance sur les circuits économiques et financiers, leur écrasante supériorité militaire au service de leur écrasante politique de pillage.

Macron a l’habitude de citer les grands auteurs pour expliquer ses succès. On lui suggère cette fois Michel Audiard : « Quand les types de 130 kg disent certaines choses, ceux de 60 kg les écoutent. » C’est, précisément, dans le film 100 000 dollars au soleil.

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