L’UE rappelle à l’ordre31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans le monde

L’UE rappelle à l’ordre

Vendredi 26 juillet, l’Union européenne a lancé une procédure pour déficit excessif contre sept États membres, dont la France.

Ces pays ne respectent pas les limites qui devraient être un déficit maximum de 3 % du PIB par an pour le budget de l’État et une dette inférieure à 60 % du PIB.

La France est loin de ces objectifs avec 5,5 % de déficit en 2023 et une dette représentant 110 % du PIB. Cette situation n’est pas nouvelle puisque, depuis la création de la zone euro en 1999, elle a été en procédure de déficit excessif de 2003 à 2018 et elle y aurait été de 2020 à 2023 si l’UE n’avait pas suspendu ses règles lors de l’épidémie de Covid.

Évidemment, il ne s’agit jamais de s’attaquer au budget de l’armée ou aux immenses fortunes qui s’accumulent dans les coffres-forts de la bourgeoisie. Dans le capitalisme, ce sont toujours les travailleurs qui payent. Les procédures de l’UE encouragent les États, et en l’occurrence l’État français, à s’attaquer aux travailleurs, même si elles ne l’y obligent pas car il le fait très bien tout seul. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, n’a d’ailleurs pas attendu pour annoncer en début d’année que l’État devait réaliser 25 milliards d’euros d’économies. Cette procédure de l’UE fournit simplement un argument de plus aux prochains gouvernements pour faire payer les travailleurs.

Car sans réduire le budget militaire et les aides aux grandes entreprises, sans prendre sur les profits faramineux des TotalEnergies, Axa ou BNP Paribas, réduire le déficit budgétaire signifie pour les classes populaires attendre des heures en plus aux Urgences parce que l’État supprime des postes de soignants, avoir plus d’élèves qui décrochent dans des classes surchargées ou encore laisser les ponts et les routes se dégrader au risque de catastrophes.

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