Un rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale indique un déficit accru de six milliards d’euros en 2024.

Présidée par la ministre de la Santé, cette instance explique la presque totalité du dérapage en cours par un budget bâti sur l’anticipation d’une hausse moyenne des salaires de 3,9 %. Or les salaires ont augmenté bien moins : d’après les chiffres du gouvernement lui-même, la hausse ne dépasserait pas 3,1 %. Il manque donc beaucoup de recettes de cotisations sociales.

La logique pour réduire le déficit de la Sécurité sociale serait d’imposer d’importantes hausses de salaires. Mais le gouvernement a sa propre logique de classe, qui est de privilégier les caisses du grand patronat au détriment des dépenses sociales. Tant pis pour l’augmentation des salaires, les assurés seront moins remboursés.