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- Lutte ouvrière n°2948
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Leur société
Logement : davantage de bureaux vides et de sans-abri
En Île-de-France, les surfaces de bureaux vides battent tous les records : 5,64 millions de m², soit plus de 10 %, et même plus de 20 % dans des communes autour de la Défense. Pendant ce temps, le nombre de mal-logés ou de sans-abri ne cesse d’augmenter.
Le travail, de l’architecte au maçon, que la construction de ces millions de m² de bureaux a nécessité, aurait pu permettre de loger plus de 100 000 familles dans des logements de 50 m2 chacun. Ce n’est donc pas le manque de moyens qui explique le manque de logements et la situation dramatique dans laquelle se retrouvent des millions de personnes. Ce sont les spéculations et les choix économiques des promoteurs immobiliers et de l’ensemble du système capitaliste qui aboutissent à ce scandale.
La réduction des surfaces de bureaux était pourtant prévisible, du fait du développement du télétravail et des postes de travail partagés où chacun doit naviguer de place en place, mais leur construction a continué à s’emballer. En effet, comme l’expliquait un promoteur il y a déjà plus de quatre ans, vu les sommets atteints par les prix de l’immobilier, la construction de logements n’était pas assez compétitive aux yeux de ces requins. Encore moins s’il s’agissait de construire des logements accessibles aux moins riches.
Le marché capitaliste est incapable de fournir des logements à la population car il est fondé sur la recherche exclusive du profit. Et les responsables politiques sont suffisamment serviles vis-à-vis des riches pour ne pas vouloir imposer la réquisition des logements ou des bureaux vides, ne serait-ce que pour protéger du froid des familles à la rue.
À un bout du système, il y a la logique du profit, à l’autre les sans-abri.