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Leur société
Licenciements : des plans en avalanche
Le 13 mai, Macron recevait en grande pompe au château de Versailles 260 patrons français et étrangers. Il y vantait les 15 milliards d’euros investis par ces groupes dans le cadre de l’opération Choose France.
L’annonce fait état en pareil cas de promesses d’emplois « créés ou sauvegardés » ; cette fois-ci ils sont censés être 10 000, obtenus à grand renfort de soutien public. Et Bruno Le Maire a vanté la prétendue réindustrialisation en cours. Mais la réalité est tout autre. La CGT vient de publier une carte des plans de suppressions d’emplois annoncés depuis septembre 2023. Ces 130 plans de licenciements, tous secteurs cumulés, vont supprimer entre 59 783 et 93 235 emplois directs et indirects, en grande majorité des emplois industriels. Dans la métallurgie, Stellantis, Autoliv, Ascometal, General Electric, Valeo, Thales et bien d’autres groupes ou leurs sous-traitants suppriment ou menacent des milliers d’emplois. Dans la chimie, Exxon Mobil, Sanofi, Yves Rocher, Air Liquide font de même. Dans la papeterie, des milliers d’emplois sont aussi menacés, comme les 10 000 emplois de Milee, distributeur de prospectus en redressement judiciaire. Casino, Leroy Merlin, Conforama, Jennifer, Habitat, Monoprix font partie des groupes du commerce licencieurs, tout comme plusieurs groupes agro-alimentaires, tels la Socopa, Buitoni, Lu, Tereos, Nestlé. Tous les secteurs sont touchés.
La devise de tous ces groupes est Choose Profit, et rien d’autre. Une fois absorbées les subventions publiques et les plus-values, ces « investisseurs » jettent à la rue les travailleurs qui ont créé leurs richesses et leurs dividendes.
Alors, pour les exploités, la seule devise qui vaille est « Choose Revolution ».