Juste avant de s’envoler pour discourir en France sur les plages du débarquement de 1944, sur l’engagement supposé des États-Unis en faveur de la liberté dans le monde, Biden a signé un décret présidentiel fermant encore un peu plus les frontières des États-Unis aux travailleurs qui fuient la misère, les gangs et les guerres.

Selon ce décret, lorsque le nombre d’immigrés franchissant la frontière avec le Mexique atteindra un certain seuil sur une semaine, plus aucune demande d’asile ne sera permise. Cette disposition ne changera évidemment rien à la nécessité pour des millions de gens de fuir les catastrophes sociales engendrées par le capitalisme. Mais elle sera certainement un nouveau prétexte pour emprisonner les migrants, avant éventuellement de les déporter hors du territoire des États-Unis.

Biden veut se montrer plus efficace que Trump sur le terrain de la démagogie anti-immigrés. C’est au détriment de toute une partie de la classe ouvrière que la concurrence entre démocrates et républicains fait rage en vue des élections de novembre prochain. Le bénéfice est en tout cas pour le patronat, qui peut exploiter plus durement des salariés privés de droits.