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- Lutte ouvrière n°2932
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L’Enfance Catalane – Perpignan : économies aux dépens des salariés
L’Enfance Catalane, association loi 1901, composée de plusieurs services d’aide à domicile et éducatifs, est financée en grande partie par le conseil départemental dirigé par le Parti socialiste.
L’association compte environ 240 salariés, éducateurs, assistants sociaux, aides à domicile, moniteurs éducateurs, travailleuses sociales et familiales.
Pour faire des économies, l’employeur a décidé de dénoncer une très grande partie des usages en vigueur depuis plus de cinq ans : notamment le maintien du salaire en cas d’arrêt maladie au-delà des durées conventionnelles, le maintien du salarié dans le poste au-delà de six mois d’arrêt et les deux jours de congés supplémentaires accordés par le conseil d’administration. Cela est effectif au 1er octobre.
Le 23 juillet, un débrayage avait déjà eu lieu, suivi par 50 salariés pour accompagner les délégués et demander à rencontrer la direction, mettant une belle pagaille aux abords de la réunion, et promettant de revenir protester après les congés. Comme promis, 50 travailleuses et travailleurs se sont retrouvés le 2 octobre en assemblée générale pour décider collectivement des actions à mettre en place. Ils se sont ensuite rendus devant le siège pour interpeller la direction et surtout faire du bruit et populariser le mouvement. La presse étant présente, le directeur général est très vite venu pour recevoir une délégation de dix salariés représentant les différents services.
Comme il fallait s’en douter, la direction a joué les marchands de complaintes, et ne sait plus exactement combien il y aurait de déficit : un jour c’est 480 000 euros, l’autre c’est 300 000 euros ou peut-être seulement 180 000 euros. Les salariés ont donc demandé à contrôler ces comptes à géométrie variable. Il n’en est pas question, bien sûr, pour la direction qui, en revanche, a menacé de se séparer des services d’aide à domicile qui seraient déficitaires.
Après cette action, il faudra maintenir la pression et notamment prévoir un nouveau rassemblement avant les vacances scolaires.