J’ai été licencié d’un grand groupe. Comme beaucoup de salariés dans la même situation, dans le cadre du soi-disant plan social, nous pouvions choisir un congé de sécurisation professionnel, le CSP, d’une durée de 15 mois.

L’entreprise choisie pour nous accompagner, Aksis, promettait des formations pour 12 000 euros maximum, des rendez-vous réguliers pour retrouver un emploi. Ayant passé 32 ans dans la même entreprise comme ouvrier, étant sans permis, j’avais bien besoin de faire des formations pour me reconvertir. Au final, j’ai dû insister pour obtenir d’Aksis deux formations : une formation de trois jours pour obtenir le CACES afin de conduire des chariots élévateurs et une remise à niveau en français, mathématiques et informatique d’une durée de deux mois et demi. Même les rendez-vous étaient donnés a minima. J’ai demandé d’autres formations, la préparation au permis de conduire, sans succès.

Les grandes entreprises se débarrassent de nous en nous renvoyant vers d’autres, spécialisées dans l’accompagnement professionnel sans aucune condition de résultat.

Pendant que des patrons licencient, d’autres se font de l’argent dans l’accompagnement des chômeurs. Il y a de quoi être en colère.