Jeux vidéo : contre la loi patronale19/02/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/02/une_2951-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Jeux vidéo : contre la loi patronale

Le 13 février a eu lieu une journée de grève nationale dans le secteur du jeu vidéo, dénonçant les conditions de travail et les licenciements. Mille salariés environ ont fait grève au niveau national, sur un total de 14 000 travailleurs.

Cette grève fait suite à plusieurs autres dans les studios de jeu vidéo en 2024. La journée a été l’occasion de rassemblements dans plusieurs villes, avec des prises de parole et de nombreuses discussions. À Angoulême, 80 travailleurs et étudiants se sont retrouvés toute la matinée devant une école de jeux vidéo, révoltés par le mépris des patrons et petits chefs à leur encontre. Alors que les licenciements se multiplient, les étudiants se demandaient où ils allaient pouvoir travailler après leur formation.

Dans le jeu vidéo comme ailleurs, les capitalistes se livrent une guerre économique et les travailleurs font office de variables d’ajustement. Des équipes entières, travaillant parfois sur des projets depuis plusieurs années, sont licenciées du jour au lendemain. Sachant que cette politique attise la colère chez les travailleurs, les patrons sélectionnent des chefs méprisants et autoritaires pour tenter de faire baisser la tête à tous les récalcitrants.

Comme dans tous les autres secteurs, les patrons du jeu vidéo font la guerre aux salariés. Cette grève a montré qu’ils n’acceptent pas de se plier. D’autant plus que, même si les ventes ont baissé, les poches des actionnaires sont remplies : la famille Guillemot, fondatrice d’Ubisoft, figure dans le top 500 des grandes fortunes du pays.

« Game over ! » ont proclamé les manifestants.

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