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Israël : une guerre sans fin et sans limite
Après avoir assassiné de nombreux cadres du Hezbollah, dont son chef, Hassan Nasrallah, en détruisant des quartiers densément peuplés de Beyrouth, après avoir bombardé le sud du Liban, l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre dans la nuit du 30 septembre.
Le gouvernement iranien a riposté 24 heures plus tard en tirant sur Israël près de 200 missiles, pour la plupart interceptés.
Le gouvernement israélien a promis de riposter à son tour, prenant délibérément le risque d’une nouvelle escalade. Alors que la destruction de Gaza et le massacre des Palestiniens se poursuivent, les dirigeants israéliens s’engagent dans une guerre au Liban, avec le soutien américain. Pendant que le président Biden appelait devant l’ONU à un hypocrite cessez-le-feu, son secrétaire à la Défense assurait son homologue israélien que les États-Unis « soutenaient l’opération […] contre les infrastructures du Hezbollah », au nom du « droit d’Israël à se défendre ». Un porte-parole de l’armée américaine affirmait avoir « déployé des forces supplémentaires dans la région » et disposer « d’une capacité militaire très robuste » pour aider Israël. Juste avant cette offensive au Liban, l’État américain a accordé sans états d’âme une nouvelle aide de 8,7 milliards de dollars à l’armée israélienne.
Depuis un an, en dépit des civils gazaouis massacrés, des écoles et des hôpitaux bombardés, Netanyahou et ses alliés d’extrême droite n’ont cessé de bénéficier du soutien militaire, financier et politique des États-Unis et de leurs alliés occidentaux, dont la France. Ils ont pu constater, après chacune de leurs provocations vis-à-vis des États voisins – assassinats de chefs militaires du Hamas, du Hezbollah ou même de l’armée iranienne, bombardements en Syrie, au Liban, au Yémen ou en Iran – que les gouvernements de ces pays, à commencer par le plus puissant, l’Iran, limitaient leurs ripostes pour éviter une guerre qui les mettrait aux prises avec les États-Unis. Ils ont pu constater que l’Égypte du maréchal al Sissi, non seulement a maintenu fermée sa frontière avec Gaza, empêchant les Palestiniens de fuir l’horreur, mais n’a pas bronché quand l’armée israélienne a occupé la zone tampon au sud de Gaza, occupation pourtant considérée comme un casus belli.
Ces constats, renouvelés depuis un an, ont encouragé Netanyahou et ses alliés, sionistes d’extrême droite, partisans d’un Grand Israël, à aller toujours plus loin dans leur politique guerrière. Les morts de l’attaque du 7 octobre ont permis au gouvernement de Netanyahou de susciter une réaction d’union nationale derrière lui, lui donnant les moyens de commettre les pires massacres à Gaza, et d’accélérer la politique de colonisation en Cisjordanie.
Si les dirigeants israéliens trouvent le soutien sans faille des États-Unis dans leur politique agressive, c’est parce que, ce faisant, ils s’affirment comme le bras armé de l’impérialisme dans cette poudrière qu’est le Moyen-Orient.
Il n’y aura ni paix ni sécurité pour les peuples du Moyen-Orient tant que l’impérialisme alimentera les conflits pour assurer sa domination.