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Inondations dans le Pas-de-Calais : pour les sinistrés, rien n’estréglé
Agnès Pannier-Runacher est venue dans le secteur de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, pour sa première visite en tant que nouvelle ministre de la Transition écologique et de la Prévention des risques.
Elle a étalé son autosatisfaction quant à la politique menée par Macron et ses ministres face aux inondations de l’hiver dernier.
Mais sur place l’inquiétude et la colère dominent. Un grand nombre des 33 000 sinistrés sont toujours confrontés aux conséquences de ces inondations. Ils doivent se battre contre des compagnies d’assurance qui font traîner les procédures de rénovation. Près d’un an après, les chantiers de déshumidification et de remise en état des maisons ne sont pas terminés. Les entreprises en charge de ces travaux sont débordées. Pourtant, ce n’est pas une fatalité. Pour augmenter le nombre de chantiers, il faut des embauches. Si ces chantiers sont souvent réalisés par de petites entreprises, voire des artisans, les donneurs d’ordre sont les grosses compagnies d’assurance, qui auraient largement de quoi financer ces embauches.
Des sinistrés se sont aussi retrouvés avec leur dossier d’indemnisation clôturé alors que l’intégralité des sommes dues n’avaient pas été remboursées. Et, alors même que les compagnies d’assurance augmentent fortement le montant de leurs cotisations, elles menacent de ne pas couvrir les dégâts occasionnés en cas de nouvelles inondations.
C’est avec ces méthodes de brigands que les assurances réalisent des profits historiques. Axa, par exemple, déclare une hausse de 4 % de ses profits pour le premier semestre 2024 par rapport à l’an dernier, qui était déjà une année record.