Dans le numéro 2948 de Lutte ouvrière, daté du 31 janvier, l’article « RDC : bandes armées et profits » comporte des erreurs. Contrairement à ce qui est écrit, le mouvement M23 n’est pas issu des groupes génocidaires hutus du Rwanda dont l’armée française avait protégé la fuite en République démocratique du Congo. En fait le M23 est issu de groupes armés constitués au sein des populations congolaises d’origine tutsi parmi lesquelles les anciens génocidaires semaient la terreur. À partir de 1996 ceux-ci prirent part aux deux guerres qui ravagèrent le pays, impliquant neuf pays africains et faisant plusieurs millions de morts. La guerre qui continua au Kivu opposa l’armée congolaise et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), un groupe armé s’affirmant pour la protection des populations d’origine tutsi et la neutralisation des groupes armés hutus. Une partie des combattants du CNDP, intégrés à l’armée congolaise par des accords du 23 mars 2009, se mutinèrent en 2012 pour former le M23, déclarant que les accords avaient été bafoués.

Enfin, l’armée française avait été envoyée au Rwanda en 1994 pour stopper la progression de l’armée du FPR (Front patriotique rwandais) de Paul Kagame, l’actuel président du Rwanda, et non du FDLR comme nous l’avions écrit.