Hôtels Campanile et Première classe Suresnes : femmes de chambre en grève04/09/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/09/P9-3_Femmes_de_chambres_Suresnes_en_gr%C3%A8ve_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C2360%2C1328_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtels Campanile et Première classe Suresnes : femmes de chambre en grève

Depuis le 19 août, une quinzaine de femmes de chambre des établissements Campanile et Première Classe de Suresnes sont en grève pour demander l’indexation des salaires sur l’inflation, une prime au pouvoir d’achat et la réintégration de leur collègue malienne Magassa, qui vient d’être licenciée.

Illustration - femmes de chambre en grève

Partie au Mali pendant ses congés, cette travailleuse y a perdu sa carte de séjour valable dix ans. Les difficultés de télécommunication étant considérables dans son village, elle a prévenu la direction de ses problèmes à travers sa déléguée. La direction, estimant qu’elle n’avait pas été informée par écrit, la licencie pour absence injustifiée.

Ces salariés appar- tiennent au groupe Louvre Hôtel qui se targue d’être le deuxième groupe hôtelier européen avec plus de 1 700 hôtels dans le monde. Créé en 1976 par la famille Taittinger, ce groupe n’a cessé de grossir pour faire partie en 2015 du groupe Jin Jiang international, deuxième groupe hôtelier mondial.

À la journaliste de l’Humanité qui demandait des comptes au manager de l’hôtel, celui-ci a osé répondre que la grève n’impactait pas son fonctionnement normal. Ce qu’il ne dit pas, c’est que si une partie des hôtels de la région parisienne sont pleins, ce n’est pas de touristes venus suivre les Jeux, mais de policiers réquisitionnés qu’il fallait bien loger quelque part. Est-ce une nouvelle forme de subvention à l’hôtellerie ?

Les femmes de chambres, ces « petites mains » comme elles s’appellent, ne sont pas prêtes à baisser la tête et ont droit à tout le soutien. Elles mènent leur lutte… avec classe.

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