Hôpital privé Mermoz Lyon : la bourse avant la santé29/01/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/01/une_2948-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital privé Mermoz Lyon : la bourse avant la santé

Les brancardiers de l’hôpital privé Jean- Mermoz, dans le 8e arrondissement de Lyon, entamaient le 27 janvier leur troisième semaine de grève pour une augmentation de salaires de 150 ou 200 euros.

La plupart sont payés au smic et, à chaque fois que ce dernier augmente, cette hausse se traduit par une réduction de leurs primes. Certains ont ainsi leur salaire bloqué depuis 15 ans ! 21 brancardiers sur 24 ont donc décidé de se mettre en grève. Ils ont été rejoints, depuis le 27 janvier, par une quinzaine de préparateurs en pharmacie sur les mêmes revendications. Non syndiqués pour la plupart, ils ont reçu, de l’extérieur et après le démarrage de la grève, le soutien de l’union locale et du syndicat CGT de la santé du privé.

Le groupe Ramsay Santé, auquel appartient l’hôpital Mermoz, est le premier prestataire en cliniques et hôpitaux privés en Europe. Il aurait évidemment de quoi payer correctement le personnel. Mais ce groupe, qui reçoit aussi de l’argent public, préfère arroser ses actionnaires, refusant donc depuis bientôt trois semaines le moindre centime de hausse des salaires.

Pour le moment et en espérant que cela sème la division entre salariés, la direction fait réaliser le brancardage des patients par le personnel soignant en service, infirmières, aides-soignantes et médecins. Cela entraîne le report de beaucoup d’opérations. Quant à la pharmacie, les médicaments n’étant plus renouvelés, la direction a réquisitionné cinq préparateurs mardi 28 janvier. Mais le mépris du directeur de l’hôpital et celui des ressources humaines a pour effet de renforcer la détermination des grévistes.

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