Hausse des salaires : une nécessité et un combat28/08/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/08/P4-2_Manifestation_salaires_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C492_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse des salaires : une nécessité et un combat

Les représentants du patronat affirment, la main sur le cœur, qu’il est impossible d’augmenter les salaires sous peine de faillite.

Illustration - une nécessité et un combat

La quasi-totalité des médias et les partis politiques, du centre macroniste à l’extrême droite lepéniste, font chorus, et cela ne surprend personne. La modeste proposition d’un smic à 1 600 euros fait ainsi figure d’épouvantail.

Cette propagande convainc jusqu’à des travailleurs, chômeurs et retraités qui survivent difficilement avec beaucoup moins que le smic. Et de citer la coiffeuse avec ses deux employées, le couvreur, son apprenti et ses quatre compagnons, le boucher au bord de la faillite, etc., tous gens de bonne volonté mais bien en peine d’augmenter les salaires qu’ils versent. Ces exemples, qui existent évidemment et concernent directement un salarié sur cinq, ne démontrent rien.

D’une part, le patronat et ses propagandistes posent la question des salaires du seul point de vue des profits et pas en fonction des besoins des travailleurs. La classe dominante impose ses idées et jusqu’à ses raisonnements à l’ensemble de la société. Si on commençait par se demander de quoi une famille ouvrière, ou même la classe entière des travailleurs, a besoin pour vivre, la question se poserait autrement et le smic à 1 600 euros apparaîtrait pour ce qu’il est, c’est-à-dire très insuffisant.

D’autre part et surtout, la petite entreprise cache la multinationale comme l’arbre cache la forêt. Car la société, ses lois, son État sont organisés pour faire converger la richesse vers la toute petite fraction des grands capitalistes, les Arnault, Bolloré, Peugeot, etc. La question n’est pas la répartition du bénéfice, s’il existe, entre la patronne du salon et les deux coiffeuses, mais la part de la richesse totale, produit des efforts quotidiens de dizaines de millions de salariés, qui va aux travailleurs et celle qui va aux capitalistes. Il ne s’agit pas seulement des centaines de milliards d’euros qui tombent chaque année dans les poches d’une poignée de grandes familles d’actionnaires mais aussi de leurs fortunes acquises par des siècles d’exploitation.

C’est donc vers les caisses du grand patronat que les travailleurs, y compris les millions qui sont employés par des petits patrons, doivent se tourner. Ils y trouveront non seulement de quoi augmenter leurs salaires, indemnités et pensions, mais aussi de quoi faire fonctionner les services publics. De plus, dans cette lutte, ils auront l’oreille, voire le soutien, de nombre de petits patrons, artisans et commerçants qui se heurtent eux aussi au grand capital.

Le niveau des salaires dépend de ce que l’ensemble des travailleurs est capable d’imposer aux capitalistes dans une période donnée, c’est-à-dire avant tout de la conscience, de la combativité et de l’organisation ouvrières.

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