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Leur société
Guyane : solidarité avec les réfugiés de Baduel
Depuis l’incendie du quartier informel de Baduel, le 27 juillet, plus de 900 personnes étaient logées dans trois gymnases des collèges de Cayenne.
Les autorités avaient précisé que cet hébergement ne valait que jusqu’au 15 août. En fait, dès le 12 août, la police a fait évacuer l’un des gymnases.
Cela a provoqué une grande émotion parmi les réfugiés, leurs proches, et bien au-delà dans la population. Dans les 24 heures, tous les médias ont fait leur une sur la désespérance de ces gens qui, non seulement avaient tout perdu dans l’incendie, mais étaient poussés à la rue.
La solidarité entre travailleurs et pauvres s’est manifestée, en particulier dans la communauté haïtienne, dont la majorité des rescapés de Baduel sont originaires. Des associations ont organisé des dons de vêtements, de nourriture, de médicaments, etc.
En raison de l’opposition à l’évacuation du gymnase Kapel, les deux autres gymnases n’ont pas été évacués à la date butoir du 15 août. L’État a donc suspendu ses opérations de police révoltantes… mais jusqu’à quand ?
Les politiciens locaux se sont emparés de cette affaire et ont interpellé le gouvernement pour donner l’impression qu’ils se préoccupent des plus pauvres. Le représentant de l’État a répondu qu’il « s’orienterait sur des solutions d’habitat sous forme modulaire ». Bref, du blabla et rien de concret.
Les réfugiés de Baduel n’ont rien à attendre des promesses de l’État ni des gesticulations des autorités locales. Ils ne peuvent compter que sur la solidarité de leurs semblables et sur leurs luttes, avec l’ensemble des travailleurs de Guyane, pour imposer des conditions de vie dignes pour tous.