Majoritairement haïtiens, ces hommes et femmes viennent dans l’espoir d’obtenir un titre de séjour. Alors que l’Ofpra recensait 2 500 demandes en 2023, on a atteint les 3 700 au premier semestre 2024.

Pour beaucoup de travailleurs étrangers, ce titre de séjour signifie pouvoir améliorer et stabiliser sa situation, avoir des aides, des bourses pour les étudiants... Mais les pouvoirs publics ne font rien pour faciliter le travail de leurs agents et celui des demandeurs d’asile, bien au contraire. La Spada a déménagé du centre- ville de Cayenne le 20 mai, sous la pression d’une partie des riverains, pour des locaux à Zéphir, entraînant, là aussi, la colère d’une partie des habitants du quartier. L’État déplace le problème mais ne fait rien pour réduire les files d’attente afin qu’elles se fassent dans des conditions dignes : accès aux sanitaires, protection contre les conditions climatiques (chaleur et pluie), restauration, etc.

En réalité, une solution simple serait la régularisation de tous les sans-papiers, en Guyane, dans les DOM comme dans le reste de la France, dans l’intérêt de tous les travailleurs.