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Leur société
Gouvernement : désavoué, mais toujours là
Lors de son intervention, mardi 23 juillet, Macron a redit que la dissolution de l’Assemblée était destinée à « redonner la parole à la population ». Mais il ne s’est clairement pas soucié de la réponse, confirmant que Attal et son gouvernement resteraient en place au moins jusqu’à la mi-août, voire début septembre sous prétexte de garantir le bon déroulement des JO.
Officiellement, tous les ministres sont démissionnaires et ne sont plus là que pour gérer « les affaires courantes ». Mais cela ne les empêche pas, eux dont la côte de popularité est au ras du plancher, de se montrer fiers comme des paons, comme si de rien n’était. L’exemple vient d’en haut, donné par Macron lui-même, en majesté devant la tour Eiffel et offrant les Jeux au peuple.
Après avoir envoyé des milliers de policiers, matraque à la main, contre les manifestants et les petits paysans à La Rochelle, Darmanin a posé dans les médias en Monsieur sécurité protégeant les Jeux Olympiques de la menace terroriste. La ministre des Sports, Oudea-Castera, a tenu à se montrer faisant trempette dans la Seine. Ces mises en scène visent évidemment à montrer à la population que, l’épisode électoral passé, Macron et ses ministres entendent bien continuer à commander.
Macron a balayé d’un revers de main Lucie Castets, proposée comme Première ministre par le Nouveau Front populaire qui dispose d’une majorité relative au Parlement. Le monarque a « enjoint » les députés élus grâce aux désistements réciproques dans le cadre du prétendu front républicain de constituer une alliance pour gouverner. Il leur fixe même un programme qui tiendrait compte de ce que lui, Macron, a cru discerner dans les urnes. Il faudrait maintenir toutes les bonnes choses apportées par ses ministres, dont évidemment le passage à la retraite à 64 ans, et en rajouter dans l’imitation du programme du RN sur les questions de sécurité et d’immigration.
D’ici là, cette situation de gouvernement « gérant les affaires courantes » n’empêche pas le ministre des Finances, Le Maire et ses équipes, de continuer à préparer activement le budget 2025 avec au moins 20 milliards d’euros de plus d’économie annoncés, c’est-à-dire 20 milliards de coupes dans les services publics. Formellement, tout cela est légal et constitutionnel, avance le gouvernement. Peut-être, mais c’est dans les faits une guerre de classe qui continue contre les travailleurs.