Gouvernement : démission et continuité31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Leur société

Gouvernement : démission et continuité

Deux semaines après sa démission, Gabriel Attal est toujours en place et expédie, selon la formule d’usage, les affaires courantes de ce comité d’administration de la bourgeoisie française qu’est le gouvernement.

Macron, qui semblait très pressé en juin au point de provoquer une campagne électorale éclair, prend tout son temps. D’autant plus que si, comme il l’a dit, aucune coterie politique n’a gagné les législatives, la sienne a plus perdu que les autres. La trêve politique à l’occasion des Jeux Olympiques tombe à pic, bien que dans les coulisses chacune s’agite pour faire avancer ses pions.

Pendant ce temps, l’État fonctionne sans accroc. La police contrôle les identités, et même plus que d’habitude avec les JO ; les manifestants écologistes sont réprimés et interpellés, dans les Deux-Sèvres et à Paris, comme d’habitude ; les fonds publics continuent de se déverser dans les trésoreries des grandes entreprises.

Le gouvernement est sur le départ et la majorité parlementaire est introuvable : peu importe, l’appareil d’État assure la continuité. Il est composé de hauts fonctionnaires qui commandent et d’exécutants habitués à obéir. La bourgeoisie n’a pas à se plaindre de cet intermède qui peut encore durer.

Après tout, l’Assemblée n’est là que pour le décorum démocratique. Le pouvoir ne réside pas là, il est dans les mains de la grande bourgeoisie qui domine l’économie et qui, pour le moment, se sent assurée de pouvoir continuer à le faire.

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