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Leur société
Gouvernement : après les JO, les jeux politiciens
Après s’être largement mis en scène avec les athlètes pendant les JO, Macron a donc convoqué vendredi 23 août à l’Élysée tous les représentants des groupes présents à l’Assemblée pour discuter du choix du Premier ministre. Et, après avoir écouté, Macron choisira.
Ce dernier veut entretenir l’image du président « maître des horloges ». Mais, après deux revers électoraux, il est un peu à la peine. Sous les critiques de leurs concurrents de gauche, Mélenchon et LFI ont brandi la menace de la destitution du président de la République. Mais tous se rendront au rendez-vous de l’Élysée.
Bon prince, Macron a convié Lucie Castets, proposée par le NFP au poste de Premier ministre. Issue des écoles formant les hauts fonctionnaires de l’État, elle a le CV qui convient pour rassurer la bourgeoisie. Elle a tenu à en rajouter dans ce sens. Ainsi, dans plusieurs interviews, elle est revenue sur les vagues promesses contenues dans le programme électoral de la gauche.
Interrogée sur la réforme des retraites, l’augmentation du smic à 1 600 euros net et la remise en place de l’ISF, elle répond : « Ce sont des cibles qui sont intangibles […] Mais, sur les modalités de mise en œuvre, il faudra en parler avec les partenaires sociaux. » Dans une interview au Parisien du 13 août, les cibles intangibles ne sont plus que des « horizons ». Et d’ajouter que « l’objectif clair d’amélioration significative du pouvoir d’achat, ce sera bon pour l’économie et les patrons le savent ». Enfin, sur BFM, lundi 19 août 2024, Castets concluait sur le fait que, si d’aventure un gouvernement de gauche devait être nommé, elle ne voyait aucun problème à se soumettre à des accords avec la droite et les macronistes.
Autrement dit, elle explique clairement à l’avance que, pour arriver au pouvoir, elle est prête à enterrer les quelques promesses faites aux travailleurs. À bon entendeur…