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Leur société
Glucksmann : le va-t-en-guerre
Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux européennes, ne manque pas une occasion de jouer les va- t-en-guerre.
Mais, cela ne suffisant pas encore, il déclare qu’il faut multiplier la fabrication des engins de mort aussi au niveau européen. Le premier point de sa circulaire pour les européennes proposait : « Défendre l’Europe en augmentant l’aide à la résistance ukrainienne et en lançant un fonds de 100 milliards d’euros pour financer l’industrie de la défense européenne. » Quand Macron a franchi le pas de l’envoi de missiles destinés à frapper des cibles en territoire russe, Glucksmann l’a félicité : « Nous sommes les cibles de la croisade de Vladimir Poutine, parce que la sécurité en Europe se joue maintenant sur le front ukrainien. »
En revanche il ne dit rien sur les salaires, les pensions, les allocations victimes de la hausse des prix. Rien sur les 130 plans de licenciements en cours dans le pays, visant plus de 90 000 travailleurs, effectués par des grands groupes qui versent de copieux dividendes aux actionnaires. Pour se démarquer de Macron, il s’est contenté de déclarer : « Nous nous heurtons aux puissances de l’argent, auxquelles notre président semble prêt à tout céder. » C’est une version à peine réchauffée de la mauvaise blague de Hollande en 2012, déclarant : « Mon ennemi, c’est la finance. » Glucksmann, loin de vouloir se « heurter aux puissances de l’argent », veut au contraire en être le premier fantassin.