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Dans le monde
Gaza : pas de répit dans l’escalade meurtrière
Près de 40 000 Gazaouis ont déjà péri dans la guerre que le gouvernement israélien mène sans trêve à la population palestinienne. Et les victimes sont bien plus nombreuses, si l’on prend en compte les effets de la malnutrition, des épidémies et de l’absence d’accès aux soins.
Chaque jour, chaque nuit apporte son lot de nouvelles victimes, sans que les hypocrites protestations de Biden ou autre dirigeant impérialiste aient le moindre effet, sans que Netanyahou cède aux manifestants israéliens réclamant chaque semaine son départ.
Le 15 juillet, c’était une nouvelle école bombardée, la sixième en neuf jours, dans le nord de la ville de Gaza, faisant plusieurs victimes. Deux jours plus tôt, c’était une attaque surprise du camp de déplacés d’al-Mawasi, causant la mort de 92 personnes, en grande majorité des femmes, des enfants, des bébés – « des terroristes », osa affirmer le porte-parole de l’armée israélienne. Parallèlement, 20 morts étaient à déplorer dans le camp de réfugiés d’al-Chati à Gaza-Ville.
Le prétexte à ce déluge de morts est toujours, contre toute raison, contre l’opinion même d’une fraction de l’état- major israélien, d’éradiquer le Hamas jusqu’au dernier combattant, ainsi que le proclame le Premier ministre Netanyahou. Mais, outre le fait qu’il est manifestement impossible d’empêcher la révolte d’une population qu’on écrase depuis des décennies, l’escalade meurtrière en cours ne fait que soulever de plus en plus de colères, irrépressibles, et de nouveaux combattants parmi la jeunesse sans espoir de Gaza et de Cisjordanie.
En parallèle à cette guerre de terreur, le blocage par Israël de l’aide humanitaire plonge de plus en plus la population de Gaza dans le dénuement, la maladie et la famine. Dans les geôles israéliennes et les camps, un autre aspect de la guerre, la violence, l’humiliation et la torture à l’encontre des prisonniers palestiniens, constitue leur lot quotidien. À bafouer ainsi les droits de tout un peuple, palestinien, à entraîner un autre peuple, israélien, dans une guerre fratricide sans fin, les dirigeants d’Israël, gendarmes des puissances impérialistes dans la région, se montrent bien à l’image de leurs maîtres.