MA France : à la rencontre des travailleurs de Stellantis05/06/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/06/une_2914-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

MA France : à la rencontre des travailleurs de Stellantis

Mardi 4 juin, une soixantaine de travailleurs de MA France sont venus d’Aulnay-sous-Bois pour distribuer un tract aux portes de l’usine Stellantis d’Hordain.

Ils avaient le renfort de militants CGT de la métallurgie, de militants SUD de Poissy et aussi de travailleuses d’Eurostyle qui, comme MA France, est fournisseur et sous-traitant pour Stellantis.

Ces travailleuses sont déjà averties de futures délocalisations de leur production. À MA France, la délocalisation et la fermeture sont déjà effectives et rien n’est encore proposé aux travailleurs, ni emplois de remplacement ni indemnités. Un médiateur est désigné, qui pour l’instant n’a rien proposé non plus. Comme le disait le tract distribué à la porte, « Les multinationales de la filière automobile essorent les sous-traitants avant de délocaliser. »

Ces dernières semaines, le manque de pièces venues de MA France et leur remplacement par des pièces produites tant bien que mal en Angleterre a provoqué une sacrée pagaille et des quantités de journées chômées. Les salariés qui entraient et sortaient de l’usine prenaient tous le tract, et tous sont bien conscients que Stellantis est le seul responsable de la situation. D’ailleurs, la délocalisation d’une partie de la production de Hordain est annoncée aussi, et du coup beaucoup s’interrogent sur ce que l’avenir leur réserve.

Dans les quelques échanges qui ont eu lieu, aussi bien les travailleurs de MA France que ceux d’Hordain reconnaissaient la même chose : si MA France est déjà en lutte, car Stellantis l’a lâché en premier, demain d’autres usines seront attaquées, dont peut-être Hordain. La venue des grévistes a ainsi renforcé l’idée que, contre l’exploiteur commun, il faudra un combat commun.

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