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Leur société
France Inter : comme un avertissement
Guillaume Meurice a été licencié de Radio France à cause d’une blague faite sur France Inter et qui a déplu à la direction et, derrière elle, à l’Élysée. Il avait osé s’en prendre à Benjamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël et bourreau de Gaza, le traitant de « nazi sans prépuce ».
Les partis de droite et d’extrême droite, régulièrement et savoureusement étrillés par Meurice, les soutiens à la politique coloniale israélienne avaient alors immédiatement hurlé à l’antisémitisme et exigé la tête du chroniqueur. Et ils l’ont obtenue, quoique la justice ne les ait pas suivis dans leur plainte contre Meurice et l’ait relaxé.
Les discours officiels sur la liberté d’expression et les droits des Palestiniens sont une chose, mais l’appartenance au camp impérialiste et donc le soutien indéfectible à Israël en sont une autre, la sensibilité aux pressions de la droite, une troisième. France Inter, radio publique, se doit de faire passer la raison d’État et les ordres du gouvernement avant la liberté, de ses chroniqueurs, de ses journalistes et même de ses humoristes et de ses auditeurs. En ces temps de progression de l’extrême droite, cela devrait leur mettre le (pré)puce à l’oreille.