Fonderie lorraine – Grosbliederstroff : non aux suppressionsd’emplois !05/11/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/11/P15-1_Fonderie_Grosbliederstroff_C_Le_R%C3%A9publicain_lorrain.jpg.420x236_q85_box-44%2C0%2C756%2C400_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderie lorraine – Grosbliederstroff : non aux suppressionsd’emplois !

Les travailleurs de la Fonderie lorraine à Grosbliederstroff en Moselle, propriété des groupes ZF et VOIT Automotive, sont sous la menace de plusieurs dizaines de suppressions d’emplois.

Illustration - non aux suppressionsd’emplois !

À la Fonderie lorraine, 450 travailleurs fabriquent des pièces en aluminium complexes telles que des boîtes de vitesses, et des éléments de moteurs pour BMW, Mercedes et autres géants de l’automobile.

Depuis 2022, en dépit de menaces récurrentes contre les travailleurs du site, le carnet de commandes de la fonderie était plein à craquer, la production ne baissant même pas l’été, tandis que les demandes d’heures supplémentaires pleuvaient. Même le patron, Marc Friedrich, reconnaissait lors d’une interview en 2023 que plusieurs dizaines de nouvelles embauches étaient nécessaires.

Les travailleurs n’avaient pas attendu cet aveu : lors de leur grève au printemps 2023, ils exigeaient non seulement des augmentations de salaires face à l’explosion des prix, mais aussi des garanties par écrit de ZF et VOIT concernant le maintien des emplois. Pourtant, en 2024, un bien mal nommé « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) était engagé. Ce PSE avait été suspendu au printemps 2025 après l’arrivée de deux nouveaux contrats pour la fonderie, mais aussi face à une nouvelle mobilisation des travailleurs pour obtenir des garanties concernant leurs emplois. Mais lundi 3 novembre, la direction a annoncé la reprise du PSE avec, dans son viseur, 53 emplois à supprimer au plus vite.

Dans le même temps, la Fonderie lorraine devait continuer à produire le plus possible afin d’attirer d’éventuels repreneurs.

ZF, deuxième plus grand équipementier automobile allemand, se lamente sur les déboires de l’automobile pour tenter de justifier les 14 000 suppressions d’emplois qu’il veut effectuer d’ici fin 2028 sur les 160 000 travailleurs que compte le groupe à l’échelle mondiale. ZF comme VOIT Automotive, sans parler de leurs donneurs d’ordres tels que BMW ou Mercedes, sont des groupes riches à milliards.

Les travailleurs de la Fonderie lorraine n’ont aucune raison d’accepter d’être sacrifiés pour maintenir voire encore augmenter les profits des actionnaires. Ces deux dernières années, ils ont déjà montré qu’ils connaissent la voie à prendre pour s’opposer à leur avidité.

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