Un exercice de l’OTAN s’est achevé le 13 novembre dans le centre de la Roumanie. Pendant trois semaines, 5 000 soldats, dont 3 000 Français, y ont simulé une guerre « à haute intensité » sur le flanc est de l’Europe.

Sur ce vaste champ de bataille factice, on se félicite d’une coopération européenne qui permet d’installer des soldats d’un bataillon français dans une tranchée pendant que des Belges hérissent les alentours de barbelés et que des soldats espagnols, macédoniens et portugais attaquent un même village.

Pour ces trois semaines de manœuvre, on n’a pas lésiné sur les moyens et des dizaines de trains, d’avions et de camions ont été employés pour acheminer hommes et matériels. Des nageurs de combat ont été largués au-dessus d’une rivière par un hélicoptère Caïman, des chars Leclerc déployés à l’assaut d’une position militaire. D’autres ont passé des jours dans la boue et le froid de tranchées protégées par des barbelés, semblables à celles où les soldats ukrainiens et russes trouvent la mort depuis des mois. Pour les dirigeants impérialistes de l’OTAN, cette guerre fratricide est d’ailleurs une aubaine qui permet un « retour d’expérience » et de tester matériel et techniques « grandeur nature ».

Les tranchées de la guerre du 21^e siècle, expliquent les officiers, connaissent des évolutions technologiques. On y trouve du gravier pour drainer l’eau de pluie et des filets antidrones sont déployés au-dessus des têtes. Mais tout comme les Poilus de la Première Guerre mondiale, les jeunes qui y trouveront la mort demain seront sacrifiés aux intérêts capitalistes au nom de mensonges sur la défense de la liberté et de la patrie.