Auteur notamment d'un court métrage passé à la télévision, Madame Jacques sur la croisette, Finkel traite une nouvelle fois d'un sujet qui lui tient à coeur : celui des Juifs d'Europe centrale ayant échappé à la barbarie nazie.

Dans Voyages, on croise plusieurs personnages marqués par l'anéantissement de leur famille dans les ghettos et les camps d'extermination nazis et qui, souvent déracinés, cherchent à retrouver, sinon des proches, au moins les traces de ceux qu'ils ont aimés et qui les ont aimés, les uns en Pologne, les autres entre la France et la Lituanie, ou encore en Israël.

Ces vies brisées, ces blessures jamais refermées, on les voit moins qu'on ne les devine car Finkel filme avec infiniment de pudeur ces gens simples, presque banals, rescapés du nazisme.

Un film tout en délicatesse (qui sort sur les écrans après le 17 septembre) où les silences, les non-dit sont aussi éloquents que les dialogues, avec des personnages émouvants.