Les étudiants ne disposant pas d’un restaurant universitaire à proximité de leur lieu d’études vont recevoir une carte pré-payée, d’un montant allant de 20 euros par mois pour les non-boursiers à 50 euros pour les boursiers. Cette carte sera valable de septembre à juin, soit la durée d’une année universitaire, et ne devra être utilisée que pour la consommation alimentaire.

Cette aumône, de moins d’un euro par jour, ne permettra pas aux étudiants dans le besoin de se nourrir, et ne pourra être qu’un appoint pour les 100 000 étudiants qui la recevront. Alors que le nombre d’étudiants contraints d’avoir recours à des aides alimentaires explose, cette noisette de beurre dans les pâtes est bien loin de faire le poids. Elle n’empêchera pas que près de 20 % d’entre eux continueront à ne pas manger à leur faim, que la moitié ne pourront toujours pas acheter chaque jour des fruits et des légumes, ni que les files d’attente quotidiennes devant les banques alimentaires s’allongent.