États-Unis : soutien syndical pour Kamala Harris07/08/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2923-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : soutien syndical pour Kamala Harris

Avec la désignation du candidat au poste de vice-président à ses côtés et sa prochaine intronisation officielle par le Parti démocrate, la campagne de Kamala Harris bat son plein.

Elle a ainsi reçu le soutien de l’un des principaux appareils syndicaux, le syndicat de l’automobile UAW dont le président, Shawn Fain, fait le tour des plateaux de télévision.

L’an dernier, Fain et l’UAW avaient organisé une grève longue mais partielle, dans certaines usines des trois principaux constructeurs automobiles. Fain avait eu des accents lutte de classe avant de conclure la grève sur un compromis accordant des augmentations salariales ne rattrapant pas totalement l’inflation.

Aujourd’hui, c’est au nom des intérêts de la classe ouvrière que Fain dénonce la démagogie d’un Trump, qualifié à juste titre de « représentant de la classe des milliardaires et de la classe des gros actionnaires ». Fain met l’accent sur le financement de la campagne de Trump par des grandes fortunes.

Mais il n’a plus un mot sur les milliardaires qui ont financé tout autant les démocrates. Il oublie l’inflation d’au moins 20 %, qui a laminé les salaires sous Biden. Au contraire, Fain encense Biden comme le « président qui a le plus fait pour les travailleurs de mon vivant ». Le dirigeant syndical déplore qu’il ne puisse plus se représenter car il a « sauvé des usines de la fermeture en mobilisant des milliards ». Il est vrai que Biden subventionne les capitalistes américains de l’automobile, mais c’est la grève de 2023 qui a forcé Stellantis à promettre de rouvrir une usine dans l’Illinois.

Quant à Harris, Fain voit en elle quelqu’un « qui a une longue histoire de soutien à la classe ouvrière ». La preuve, cette politicienne s’est montrée deux fois sur un piquet de grève de l’UAW…

Dans leur rivalité pour la Maison-Blanche, où Trump et Harris courtisent chacun le vote ouvrier, la démocrate aura donc l’avantage de bénéficier du travail de rabatteur du dirigeant de l’UAW. Mais quoi qu’en dise Fain, les deux sont des représentants des capitalistes et de leurs intérêts.

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