Début juillet, dans l’Illinois, un policier blanc a tiré sur une femme noire alors qu’il se trouvait chez elle. Une vidéo glaçante, diffusée par les autorités, montre comment cette femme, qui avait elle-même appelé la police, a été tuée d’une balle dans la tête sans aucune raison.

Ce type de meurtre, où intervient le racisme qui imprègne les forces de police, est malheureusement fréquent aux États-Unis. Dans ce cas, les proches de la victime ont organisé des manifestations qui n’ont pas laissé le loisir aux autorités locales de couvrir discrètement ce policier, ce qui est également fréquent. La presse s’en est mêlée et les autorités ont décidé de ne pas soutenir le meurtrier, qui a été licencié par le sherif, mis en examen et écroué en attente de son procès.

En campagne électorale, courtisant les électeurs noirs, la vice-présidente Kamala Harris a fait savoir qu’elle avait téléphoné à la mère de la victime. Mais penser que l’élection d’une femme de couleur à la Maison-Blanche protègerait les Noirs américains des violences policières serait une erreur. Sous Obama, la police et son racisme ont continué à sévir. Et beaucoup se souviennent qu’au cours de sa longue carrière de procureur en Californie, Kamala Harris n’a jamais poursuivi des policiers pour violence.

Lucien Détroit