Selon une note de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) publiée le 18 juillet, les inégalités entre les différentes catégories sociales, (ouvriers ou cadres) ou selon le sexe, demeurent flagrantes.

Ainsi, les cadres hommes vivent en moyenne 5,3 années de plus que les ouvriers, soit 83,9 ans au lieu de 78,6. Cet écart est de 3,4 années pour les femmes de ces mêmes catégories, soit 88 ans au lieu de 84,6. La note montre une inégalité encore plus importante selon le niveau des études. Entre les hommes diplômés de l’enseignement supérieur et ceux sans diplôme, l’écart est de huit ans quand il est de 5,4 ans chez les femmes, diplômées ou non.

La période étudiée, 2020-2022, montre aussi une surmortalité par rapport à la période précédente (2017-2019) et une espérance de vie diminuée. Face au Covid, ouvriers et ouvrières ont eu, en effet, plus de risques de développer une forme grave que les cadres.

À chaque attaque contre les retraites les gouvernements de gauche comme de droite invoquent sur tous les tons le fait que l’espérance de vie augmente. Cette étude est un rappel de la réalité. Non seulement il n’y a pas d’égalité devant la maladie mais les inégalités ne se réduisent pas. La cause en est évidemment les conditions de travail, auxquelles s’ajoute la dégradation accélérée du système de santé, qui frappe particulièrement les catégories les plus pauvres. Ce sont autant d’années d’espérance de vie que la bourgeoisie vole aux travailleurs.