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- Lutte ouvrière n°2929
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Leur société
Enseignement : économies au programme
Un rapport commun de l’Inspection générale de l’Éducation nationale et de l’Inspection des finances prévoit de réduire les dépenses d’éducation, en s’appuyant sur la diminution prévue du nombre d’élèves.
Ce rapport, commandé par Élisabeth Borne et rendu en avril, vient seulement d’être publié. En ces temps de préparation du budget de l’État, alors que le déficit public explose, les ministères cherchent tous comment faire des économies. Les auteurs du rapport ont prévu qu’en faisant la chasse aux classes où les effectifs sont un peu plus réduits qu’ailleurs, et donc en surchargeant les autres, plusieurs centaines de classes de l’école élémentaire et plus d’un millier dans le secondaire pourraient être fermées.
Prenant pour prétexte que le dédoublement des classes de CP, CE1 et grandes sections de maternelle dans les réseaux d’éducation prioritaire n’est pas suffisamment efficace, ils envisagent de faire passer les effectifs de 12 à 13, ou à 14 et jusqu’à 17 élèves. Selon le choix retenu, cela permettrait de fermer de 117 à 2 359 classes et d’économiser autant de postes de professeurs. Le ministère envisage aussi la fermeture de petits établissements scolaires : 1 925 écoles et 33 collèges seraient visés. Les élèves seraient envoyés dans d’autres établissements, ce qui rallongerait leur temps de trajet.
L’administration a bien préparé le travail du futur ministre de l’Éducation, qui n’aura plus qu’à choisir quel degré d’économies il imposera. Car, quel que soit son nom, on sait qu’il aura à cœur d’économiser sur les budgets utiles à la population pour pouvoir consacrer l’argent de l’État à l’aide au patronat.
Le seul scénario qui n’est pas envisagé serait de profiter de la situation pour réduire les effectifs des classes, alors que la France est un des pays riches où elles sont les plus chargées, et permettre à chaque enfant d’apprendre dans de meilleures conditions.