Éducation nationale : moyens en baisse05/02/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/02/une_2949-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : moyens en baisse

Les 4 000 suppressions de postes à l’Éducation nationale, prévues par le budget Barnier, ont finalement été annulées. Mais cela ne signifie pas pour autant que les postes seront pourvus.

Une enquête du syndicat des chefs d’établissement SNPDEN-UNSA, publiée vendredi 31 janvier, conclut que seuls 10 % des collèges et lycées auraient leur personnel complet. Dans la moitié des établissements, il manque un professeur depuis plus de quinze jours, mais dans 16 % des cas, le poste est vacant depuis septembre. Et il manque aussi des AESH, des infirmières scolaires, des assistantes sociales, des surveillants, des CPE, et même des proviseurs. La non- suppression des 4 000 postes prévus ne signifie donc vraiment pas qu’il y aura le personnel nécessaire pour encadrer correctement les élèves à la rentrée prochaine, pas plus que les années précédentes.

Si le gouvernement a renoncé à supprimer 4 000 postes, il n’a pas renoncé aux 50 millions d’économies qu’il en attendait. Ce sont donc d’autres dépenses qui seront sabrées. Plusieurs académies ont décidé, fin 2024, de ne pas renouveler les contrats de nombreux enseignants, avant que le ministère ne fasse revenir les rectorats sur leur décision. D’autre part, les baisses de crédit des collectivités locales affectent elles aussi les conditions d’enseignement. Elles vont entraîner des restrictions des budgets de chauffage, de cantine, d’entretien des locaux, d’achat de matériel scolaire.

C’est bien un budget d’austérité que vont subir en premier lieu les enfants des quartiers populaires, où les établissements scolaires sont déjà les plus dégradés, où il fait souvent froid dans les classes car le chauffage fonctionne au minimum, et où les enseignants absents sont de moins en moins souvent remplacés.

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