Eau : l’agro-industrie nous pompe19/02/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/02/une_2951-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Eau : l’agro-industrie nous pompe

Dans une enquête publiée le 13 février, Greenpeace France dénonce la façon dont une minorité d’agriculteurs, en particulier les céréaliers, parvient à accaparer l’accès à l’eau.

L’agriculture s’approprie 58 % de l’eau consommée en France métropolitaine, loin devant l’eau destinée à la consommation domestique (26 %). Mais dans le secteur agricole, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Seules 6,8 % des terres agricoles sont irriguées et pourtant, l’irrigation représente plus de 46 % de l’eau consommée dans le pays. Ainsi, une minorité fait la pluie et le beau temps à chaque niveau où se prennent les décisions, y compris dans les commissions locales de l’eau (CLE) où éclate le conflit entre l’usage de l’eau et les réserves disponibles.

Greenpeace a examiné les comptes-rendus de réunions de deux CLE – rarement accessibles au public – concernant deux bassins, Adour-Garonne et Loire-Bretagne. Les mégabassines sont présentées comme l’unique réponse à la raréfaction de la ressource alors qu’elles ne réduisent les prélèvements que de façon anecdotique, tout en permettant à une minorité d’agriculteurs de continuer à s’approprier l’essentiel de la ressource. Seuls un quart à un tiers des irrigants seraient directement raccordés aux bassines prévues.

Quant aux services de l’État censés veiller à l’environnement, ils sont « peu présents », souligne l’enquête. Autrement dit, ils sont complaisants, sinon complices, des lobbies au service des intérêts de cette minorité de capitalistes de l’agriculture.

Partager