Dispéo – Hem : 270 salariés à la rue ?29/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2913-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dispéo – Hem : 270 salariés à la rue ?

Dispéo est une entreprise issue des fusions de plusieurs secteurs logistiques de groupes de la vente à distance, entre autres les 3 Suisses et Blanche-Porte.

La direction a annoncé la fermeture de trois entrepôts pour cette année, dans les environs de Lille, avec comme conséquence le licenciement à court terme des 270 salariés restants du groupe.

En 2013, à sa naissance, l’entreprise comptait près de 1 000 travailleurs. Les actionnaires qui sont passés par là ont tous réduit les effectifs, après avoir pompé le maximum de profits et touché de multiples aides de l’État. À chaque passage de nouveaux actionnaires, l’exploitation s’est accrue, avec le passage en équipes ou des semaines de six jours travaillés jusqu’à 48 heures et des conséquences sur la santé des travailleurs, en majorité âgés de plus de 50 ans.

Aujourd’hui, les membres de la direction, comme le tribunal de commerce et ses avocats ou les journalistes locaux, expliquent que l’entreprise n’a plus d’argent et qu’il faudrait se résigner aux licenciements. Et de parler des « mauvais choix stratégiques » qui justifieraient de devoir jeter à la rue les salariés.

Dispéo a cependant largement rempli sa fonction d’entreprise capitaliste en enrichissant des actionnaires pendant des années. Ceux actuels se sont constitué un groupe Hopps en achetant des entreprises à 1 euro, autour du groupe Adrexo (courrier et distribution publicitaire). On compte parmi les profiteurs passés la famille multimilliardaire Otto, une des plus riches d’Allemagne, et aussi les banques qui, avec les intérêts de leurs prêts et la propriété des murs des entrepôts, ont plongé dans le rouge les comptes de l’entreprise, en se servant allégrement au passage. Sans oublier surtout la famille multimilliardaire Mulliez, à la tête de l’entreprise pendant des décennies, celle-là même qui est à la tête de l’empire Auchan/Décathlon/Leroy-Merlin...

Ce sont tous les actionnaires présents et passés qui devraient payer pour que pas un travailleur ne se retrouve à la rue sans rien.

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