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Dans le monde
Démagogie des gangs dans les quartiers
Cela fait des années que les habitants de plusieurs quartiers sont pris en otages par des gangs. Certains se font kidnapper et sont tués.
Pour fuir les bandits, plusieurs d’entre eux sont obligés d’abandonner leurs maisons et vont se réfugier sur les places publiques, dans les bâtiments publics, ou sont hébergés par un proche.
Garder les habitants dans les quartiers, c’est une stratégie des gangs, qui utilisent celles et ceux qui restent comme boucliers humains. À chaque intervention policière ou combat entre gangs rivaux, beaucoup de ces personnes sont victimes. Depuis l’annonce de la venue de la Mission multinationale de soutien et de sécurité (MMSS), plusieurs chefs de gangs interviennent sur les réseaux sociaux contre cette mission et semblent visiblement paniqués. Car, comme par le passé, ils ont peur de la réaction de la population dans les quartiers. Peur qu’elle se réveille, en prenant comme booster l’intervention de la force multinationale. Un discours qui circule dans plusieurs endroits. Certaines déclarations vont dans le sens de se procurer des armes pour démanteler les bandits.
Ces inquiétudes se reflètent dans les comportements démagogiques de certains chefs de gangs qui essaient de se faire passer comme proches de la population. Depuis quelque temps, sur les réseaux sociaux, on peut voir des chefs de gangs qui distribuent des enveloppes et de la nourriture aux gens. Ils organisent des manifestations, en forçant les gens à y participer de façon à exprimer leur désaccord contre la force d’intervention. Ils se font filmer pendant qu’ils donnent des embrassades aux gens.
Ces comportements prouvent que les bandits ont plus peur de la colère des habitants des quartiers que de l’intervention de la force d’intervention. La population pauvre ne doit pas se laisser berner par les conduites démagogiques des gangs. Il ne peut y avoir de réconciliation possible entre les bandits et la population pauvre. Avec ou sans les interventions de la force internationale, la population peut se débarrasser de ces bandits ainsi que des patrons qui les financent. Ils l’ont déjà fait contre d’autres bandits dans le passé. Le « bwa kalé » de manière organisée reste une arme efficace à étendre dans tous les quartiers.