La délégation algérienne rappelle un massacre31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Leur société

La délégation algérienne rappelle un massacre

Vendredi 26 juillet, alors que la Seine servait de vitrine à l’État français, la délégation algérienne n’a pas manqué de rappeler qu’elle a également été le lieu d’un massacre, profitant de son passage sur la Seine pour jeter des roses en commémoration des morts du 17 octobre 1961.

En pleine guerre d’Algérie, le FLN avait voulu démontrer l’adhésion de la population algérienne de la métropole à l’indépendance. Elle avait bravé le couvre-feu imposé par les autorités et organisé une manifestation pacifique. Le 17 octobre, lorsque la manifestation commença, la police se déchaîna sur les Algériens. Maurice Papon, alors préfet de police de Paris, également responsable de la déportation de Juifs durant la Deuxième Guerre mondiale, organisa une répression qui fit près de 200 morts, dont beaucoup furent noyés dans la Seine.

Si Emmanuel Macron en 2021, puis l’Assemblée nationale en 2024, ont fini par « condamner la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l’autorité de Maurice Papon », ils ont pris bien soin de ne pas dénoncer la responsabilité de l’État français dans son ensemble ni celle de la police. Le peuple algérien, lui, n’a pas oublié.

Partager