Cour des comptes : un contrôle pour qui ?09/10/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/10/une_2932-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Cour des comptes : un contrôle pour qui ?

La Cour des comptes compte, ce qui lui donne une apparence de sérieux. Mais la vraie fonction de ses membres est de faire croire que les attaques passées, présentes et à venir des gouvernants contre les classes populaires relèvent d’une simple arithmétique.

Ainsi, l’augmentation de la taxe inscrite sur les factures d’électricité, qui vient d’être annoncée, répond à une suggestion faite il y a un mois par la Cour des comptes. Il est vrai que celle-ci peut à l’occasion égratigner un aspect de la politique de l’État, comme récemment à propos de l’hébergement d’urgence, ou à propos des finances, fragiles, allouées à la gestion des forêts publiques. Mais les groupes capitalistes restent hors contrôle. Même dans un rapport critique de la Cour sur la gestion de l’eau, Veolia, Suez et la Saur qui se partagent une grande partie du marché sont les grands absents. De même, quand il s’agit des comptes de la Sécurité sociale, il n’est pas question pour la Cour d’examiner les comptes des laboratoires pharmaceutiques, ou ceux des groupes financiers qui s’enrichissent sur la santé du premier au dernier âge de la vie. Si l’on élude le parasitisme des groupes capitalistes, la seule solution qui apparaît est de faire payer les classes populaires.

Pour pouvoir exercer un contrôle des finances publiques du point de vue des intérêts de la population, il faudrait au contraire que ce contrôle puisse être étendu aux sociétés privées, aux banques et aux largesses dont elles bénéficient. On ne peut attendre un tel contrôle de magistrats de la Cour des comptes à col d’hermine, et surtout cul et chemise avec la grande bourgeoisie.

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