Le feu a pris au niveau d’un cordon de presse, là où les boudins sont cuits à très haute température. En quelques minutes après le départ du feu, des travailleurs ont inhalé des fumées toxiques, certains ont ressenti des gênes respiratoires, et l’un d’eux a dû être hospitalisé.

En moins d’un an, c’est le troisième départ de feu grave dans cette usine. Un incendie s’était déjà déclaré en Vulcanisation en août dernier, puis un autre en salle des Mélanges quelques semaines plus tard.

À chaque fois, ce sont les machines hors d’âge, le manque d’entretien, en l’occurrence des cordons aux Presses, en lien avec le manque de monde dans les ateliers, qui sont en cause. « Ça aurait pu être un drame », a reconnu la direction du site. En effet, cela aurait pu être une catastrophe et elle en est entièrement responsable ! Car c’est elle qui rogne depuis des années sur les moyens et la maintenance du parc machines et qui refuse d’embaucher les nombreux intérimaires présents à l’usine, alors même que les départs en retraite se sont multipliés.

Vingt-quatre heures après l’incendie, les travailleurs de la Vulcanisation ont refusé tout net de reprendre tant que les conditions de sécurité et le fonctionnement général de leur atelier ne seraient pas entièrement revus.

La direction a beau multiplier les promesses, les ouvriers savent qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour défendre leur sécurité et leur santé au travail.