Le gouvernement ne fait même pas de promesses aux 4 millions de mal-logés, aux 2,6 millions de ménages en attente d’un logement social, aux 330 000 personnes sans domicile fixe, deux fois plus qu’il y a dix ans. Non seulement l’État n’atténue pas les ravages du marché capitaliste, mais il a prélevé 18 milliards d’euros sur le budget des HLM depuis 2017, notamment en leur demandant de financer à sa place une partie des APL versés aux locataires. Pour la rénovation énergétique des bâtiments, l’enveloppe de 1,2 milliard d’euros sur trois ans, annoncée lors du précédent congrès, reste dans les limbes alors qu’il serait nécessaire de multiplier par dix le nombre des rénovations. En conséquence, les HLM augmentent les loyers, leur endettement atteint 150 milliards d’euros et ils doivent « arbitrer entre constructions neuves et réhabilitations », comme le relève leur principal banquier, la Caisse des dépôts, qui prévoit que le nombre de constructions « sociales » doit continuer à baisser jusqu’à 72 000 vers 2030 contre 126 000 il y a quelques années.

Dans le système capitaliste, la question du logement a toujours été un problème pour la classe ouvrière. Embaucher les maçons et tous les corps de métiers de façon à produire les logements en fonction des besoins de la population et non pas de ceux du marché capitaliste, cela ne pourra se faire que sous la pression et le contrôle de la classe ouvrière.