Il vient d’annoncer dans une interview au magazine Elle que ce dispositif, qui entrera en vigueur en 2025, sera rémunéré à hauteur de la moitié du salaire mensuel avec un maximum de 1 900 euros contre seulement 429 euros par mois actuellement.

À en croire Macron, ce « congé de naissance » vise à aider les parents et à les inciter à faire plus d’enfants, une mesure qui entre dans son projet de « réarmement démographique de la France ». Mais c’est d’abord une mesure d’austérité puisque finalement l’État aura moins à payer en six mois qu’en trois ans, même avec une rémunération augmentée. Et plus que les parents, ce sont les patrons qui pourront s’en féliciter car il sera plus simple d’envisager de reprendre un salarié au bout de six mois qu’au bout de trois ans.

Osant parler de réforme féministe, Macron prétend que son « congé de naissance » permettra aux femmes de moins s’éloigner du marché du travail puisque les mères, qui représentent aujourd’hui 95 % des congés parentaux, seraient obligées de retourner travailler à la fin des six mois de congé. Mais rien n’est moins sûr, car vu les énormes difficultés auxquelles se heurtent les familles pour trouver des places en crèche ou des assistantes maternelles, on peut craindre que beaucoup fassent le choix de démissionner pour garder leurs enfants entre leur sixième mois et l’entrée en classe maternelle. Le féminisme de Macron ignore la réalité quotidienne des familles et notamment des plus modestes.

Ce « congé de naissance », bien loin d’être l’avancée qu’on nous présente, sent au contraire l’arnaque et, pour les bébés et leurs parents, la galère… dès la naissance !