Dans tout le groupe, des salariés se sont mis en grève. À Flers, dans l’Orne, une quinzaine de travailleurs du magasin ont fait grève et ont manifesté devant le magasin leur refus des méthodes patronales, avec banderoles et pancartes.

Pour le patron, fermer le magasin deux heures plus tard – il ferme habituellement à 19 heures – ne signifie aucun paiement en heures supplémentaires ni volontariat. Il décide seulement de décaler les horaires habituels de travail, et peu importe que sa décision arbitraire oblige chacun à rentrer plus tard chez lui, quelle que soit sa situation familiale.

« Cette nocturne, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », a déclaré une salariée au quotidien Ouest-France. Les grévistes en ont profité en effet pour dénoncer la dégradation continue des conditions de travail et le manque d’effectifs, en particulier à la réception des marchandises.

Conforama, fusionné aujourd’hui avec But, fait partie du groupe franco-autrichien Mobilux. Avant, il a vu se succéder des actionnaires tels que les Arnault et Pinault, aujourd’hui concentrés dans le luxe, puis le groupe sud-africain Steinhoff ou encore Carrefour. Eux, ce ne sont pas les heures supplémentaires qu’ils additionnent, mais les milliards supplémentaires.