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Leur société
Collectivités locales : des économies contre la population
Le « fonds vert » qui sert notamment à financer la rénovation technique des écoles a déjà connu deux coupes claires cette année et devrait être réduit d’un quart l’année prochaine.
Pourtant, les discours n’ont pas manqué sur l’importance des économies d’énergie à réaliser dans les bâtiments communaux. Un plan pour rénover le bâti de 40 000 écoles a été annoncé il y a un an. Concernant les financements, tout était beaucoup plus flou, et pour cause, l’heure étant davantage à réduire les budgets des communes qu’à leur apporter de nouvelles aides. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a répété cette année que les deux milliards d’économies déjà prévus sur le budget des collectivités locales d’ici à 2027 seront loin d’être suffisants. Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes et ex-ministre socialiste, ne dit pas autre chose quand il demande que les communes, les départements et les régions participent davantage au « redressement des comptes publics », reprochant à l’État de ne pas être assez directif avec les élus locaux pour leur imposer de nouvelles coupes dans leurs budgets.
Tous partis confondus, hauts fonctionnaires et candidats à des responsabilités gouvernementales sont surtout préoccupés que le maximum d’argent public continue à tomber dans l’escarcelle des grands groupes capitalistes et dans celle des banquiers, pour lesquels l’augmentation de la dette de l’État est une aubaine. Quant aux dépenses des collectivités locales, peu leur importe qu’elles soient pour la plupart utiles à la population, elles doivent être rognées bien davantage qu’elles ne l’ont été depuis des années, avec notamment une compensation de plus en plus faible par l’État de la taxe professionnelle et de la taxe d’habitation, qu’elles percevaient directement.
S’attaquer à ces dépenses fait partie de la guerre que la bourgeoisie mène contre les travailleurs, qui voient leur niveau de vie se réduire, pas seulement à cause du problème des salaires, de celui du chômage, mais aussi par la réduction des moyens qui permettent de maintenir localement un minimum de vie sociale.