Utilisé à titre expérimental depuis plusieurs mois en Loire- Atlantique et en Vendée, le nouveau logiciel fonctionne si mal que, pour des milliers de travailleurs, les indemnités sont mal calculées ou non versées. Cela génère une situation intenable pour les salariés des caisses concernées, et c’est le drame pour des milliers d’assurés, contraints de vivre sans revenus ou parfois, comme à Noël dernier, grâce à des colis alimentaires. Certains se retrouvent aux Restos du cœur, d’autres ne peuvent plus payer leur loyer.

La situation est telle que les syndicats demandent le retrait immédiat du logiciel. Ils sont appuyés par un collectif d’assurés et des dizaines d’agents, qui ont plusieurs fois débrayé, tant à Nantes et à Saint-Nazaire qu’à La Roche-sur-Yon.

La Cnam s’arc-boute pourtant sur son choix catastrophique. Elle prétexte des dizaines de millions d’euros dépensés auprès de l’entreprise privée Sopra Steria chargée de mettre au point ce logiciel. Pour le moment, la seule chose que la Cnam a concédée est de ne pas étendre aux autres caisses ce maudit logiciel. C’est la moindre des choses, mais on est loin de ce qui serait nécessaire pour rétablir les assurés dans leurs pleins droits !