CHU de Saint-Étienne : halte aux suppressions de lits en psychiatrie !26/02/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/02/une_2952-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU de Saint-Étienne : halte aux suppressions de lits en psychiatrie !

Après deux journées de mobilisation réussies les 4 et 12 février, une troisième a eu lieu dans le centre-ville de Saint-Étienne, jeudi 20 févier, pour protester contre la fermeture d’un service de psychiatrie.

Dix-huit lits ont disparu, ce qui porte à 45 le nombre de lits supprimés en psychiatrie en moins de trois ans. Le service concerne les patients « sous contrainte », hospitalisés à la demande d’un tiers ou de la préfecture, et souvent lourdement atteints. Ils seront répartis dans d’autres services non spécialisés, prenant la place d’autres patients, qui se retrouvent à la rue.

Les travailleurs du service ne savent pas ce qu’ils vont devenir. « Faites trois vœux » est la seule chose que la direction leur a dite. En fait de reclassement, elle propose à certains de travailler dans des services difficiles, y compris à des jeunes peu expérimentés, ou bien de quitter la psychiatrie, ce que beaucoup ne veulent pas. La direction prend prétexte du manque de médecins mais n’a rien fait pour régler ce problème récurrent. Au contraire, le « management » maison, associé à une pression pour faire toujours plus d’économies, fait fuir les candidats.

Cette fermeture brutale aggrave encore la situation d’un secteur psychiatrique hospitalier en ruine : le délai pour obtenir un rendez-vous avec un médecin psychiatre à l’hôpital de Saint-Étienne est par exemple aujourd’hui de plus d’un an. Le succès des rassemblements, plus de 100 personnes à chaque fois, conforte les travailleurs concernés dans leur volonté de continuer à se mobiliser.

Partager