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Leur société
Chômeurs : vers moins d’allocations
Parmi les économies annoncées, le gouvernement prévoit de faire payer les chômeurs en diminuant le budget de l’assurance-chômage.
Pour faire mine de s’appuyer sur le dialogue social, et amadouer les organisations syndicales, la ministre du Travail, Astrid Panosyan- Bouvet, a annulé le projet de décret de Gabriel Attal qui prévoyait de réduire le montant des allocations versées aux chômeurs. Une nouvelle réforme doit donc être négociée, a déclaré en substance la ministre, qui prétend ainsi marquer une rupture avec la méthode plus autoritaire du gouvernement précédent. Mais les négociations sont nettement encadrées par les prescriptions budgétaires, prévoyant de faire 400 millions d’euros d’économies.
Parmi les « pistes » pour faire payer les chômeurs, les plus âgés sont ciblés. Ils sont nombreux à se retrouver au chômage, et ont droit jusqu’à présent à une indemnisation plus longue à partir de 53 ans, puis encore un peu plus à partir de 55 ans. Ces âges seraient reculés à 55 et 57 ans, ce qui reviendrait à priver d’allocations des travailleurs qui, en raison de leur âge, ont le plus de difficultés à retrouver un emploi. L’aide à la création ou à la reprise d’entreprises par des chômeurs pourrait être diminuée, les travailleurs frontaliers qui se retrouvent au chômage seraient moins bien indemnisés, sous prétexte qu’ils ne paient pas leurs cotisations en France.
Le prétendu dialogue social, si apprécié des responsables syndicaux et patronaux, se résume à leur demander en substance : débrouillez-vous pour trouver comment faire payer les chômeurs ! Et cela ne peut aboutir qu’à diminuer leurs allocations d’une façon à peine différente de ce que prévoyait Attal. Que cela soit imposé par un décret ou que cela résulte d’un accord avec des dirigeants syndicaux qui accepteraient de s’en faire les complices, c’est une attaque scandaleuse contre tous les travailleurs qui se profile.