Chômage  : le patronat provoque la hausse29/01/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/01/P6-1_OK_Lupo_chomage.jpg.420x236_q85_box-62%2C0%2C871%2C455_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage  : le patronat provoque la hausse

Au quatrième trimestre 2024, le taux d’augmentation du chômage en France a été de 3,9 %. Ce chiffre concerne les nouveaux chômeurs dits de catégorie A, qui sont totalement privés d’activité.

Illustration - le patronat provoque la hausse

En termes de personnes, ce qui compte le plus, cela représente 117 000 travailleurs qui ont perdu leur emploi, licenciés dans le cadre d’un plan « social », ou tout simplement à la fin d’un CDD ou d’une mission d’intérim, sans nouvel emploi disponible sur le marché du travail. Le nombre total de chômeurs de catégorie A a atteint ainsi 3,138 millions.

Ce sont les jeunes de moins de 25 ans qui sont le plus touchés avec une augmentation de 8,5 % de leur taux de chômage. Le responsable des entreprises d’intérim signalait que la moitié des 717 000 titulaires d’un emploi d’intérim en France avaient moins de 30 ans. Dans l’industrie, cela touchait surtout la filière automobile et le bâtiment.

Il ne s’agit pas d’une situation passagère car toutes les prévisions annoncent une augmentation importante des suppressions d’emploi en 2025. Les responsables du bâtiment estiment que 100 000 emplois seraient menacés dans leur secteur. Dans l’industrie, en dehors de l’aéronautique, tous les secteurs devraient être touchés.

De fait, le patronat fait payer aux salariés, et en partie d’avance, l’incertitude du marché capitaliste. Et il la fait payer aussi à ses sous-traitants, en gelant les commandes et les investissements, ce qui entraîne l’augmentation des faillites. La diminution du pouvoir d’achat des classes populaires, elle aussi continue, restreint le marché.

Le monde capitaliste s’enfonce ainsi dans la crise avec un rétrécissement du marché dit solvable, qui n’est pas limité à la France mais touche l’ensemble des pays. Les capitalistes ne sont pas pour autant ruinés, les plus riches n’ont jamais été aussi riches, mais ils prennent des garanties d’avance aux dépens des salariés.

C’est pourquoi il est ridicule de proposer « les moyens de redresser l’économie », sans vouloir s’attaquer au fond du problème, qui est l’existence même du système capitaliste. C’est le choix d’une voie de garage de la part des confédérations syndicales et autres forces politiques. L’issue pour le monde du travail est d’abord de défendre sa peau en forçant le patronat à payer en attendant de se débarrasser de ce système failli.

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