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Cholet et Vannes : riposter ensemble
Jeudi 30 janvier, une trentaine de travailleurs venus de Cholet ont retrouvé une centaine d’autres salariés Michelin devant l’usine de Vannes, elle aussi menacée de fermeture. Ils ne faisaient que rendre la pareille à leurs camarades de cette usine venus les soutenir à Cholet le 12 décembre.
Les fermetures programmées par la direction priveraient de gagne- pain 950 salariés à Cholet et 300 à Vannes. Comme l’a dit un ouvrier venu de Cholet dans la presse locale : « Chez Michelin, on a été pressés comme des citrons pendant des années et maintenant on va nous jeter à la benne comme des malpropres ! » Le sentiment est le même à Vannes et les travailleurs étaient heureux de se retrouver pour exprimer leur colère.
À Vannes, mercredi 22 janvier, l’annonce que Michelin refusait d’augmenter significativement les mesures dites « d’accompagnement », avait déchaîné la colère suivie pendant deux jours du blocage de l’usine. Même si l’intervention de la police et des huissiers a conduit ensuite à la levée du blocage, cette colère reste et la circulation des camions n’est pas revenue à la normale.
La direction locale a jeté de l’huile sur le feu en exigeant que désormais les demandes de jours de congé soient justifiées, alors que les travailleurs pouvaient jusqu’alors les poser à leur convenance. Alors, quand vers 11 heures, le 30 janvier, la direction a tenté de faire passer un camion par une autre entrée, c’est tout naturellement que les travailleurs de Vannes et de Cholet ont fait bloc.
Cette jonction entre ouvriers de Vannes et de Cholet n’était pas la première et, renforcés par cette rencontre qui donne le moral, les uns et les autres ont promis de se retrouver vite pour une nouvelle action commune. C’est la voie à suivre pour faire grandir la pression sur le groupe Michelin, qui a déclaré en 2023 des profits de 3,6 milliards d’euros, rachats d’actions inclus : largement de quoi garantir un avenir à tous !