Alors que les dons de la population de la métropole affluent, la grande bourgeoisie française semble moins émue par les dégâts causés par Chido que par ceux subis par Notre-Dame il y a cinq ans.

Les Arnault, Bettencourt, Pinault et Total avaient alors versé près de 600 millions d’euros, en quelques heures. Pour Mayotte, seul Total a promis 5 millions d’euros… soit pour le trust pétrolier l’équivalent d’un don de 35 centimes que ferait un travailleur payé au smic !

Il est vrai qu’à Mayotte, on ne parle pas de vieilles pierres lavées à l’eau bénite mais de vies humaines, qui plus est celles de pauvres. Qu’ils survivent ou non, il n’y a aucun retour publicitaire sur investissement à en attendre pour l’industrie du luxe.

Quant à l’État français, incapable de déployer en urgence les secours et le ravitaillement, il a bloqué pendant plusieurs jours un bateau rempli d’eau et de vivres, envoyé par les Comores voisines. Le prétexte invoqué était le contrôle sanitaire de denrées ne provenant pas de l’Union européenne ! L’État est défaillant et criminel mais veille en toutes circonstances sur sa souveraineté.